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Depuis sa création en 1996, Film flamme développe simultanément une activité de création et de diffusion cinématographique à dimension nationale et internationale, sur la base d’un engagement social et artistique de quartier. Trois grands axes structurent notre action :
— le soutien aux auteurs, sous toutes ses formes : résidence d’écriture, formation, production, post-production et diffusion. Le Polygone étoilé est un lieu d’accueil pour toutes les démarches de création, documentaires, films expérimentaux, essais poétiques, fictions, installations…
— le partage d’un geste de création : Le Polygone étoilé est un cinéma ouvert à tous les publics et tout particulièrement aux habitants du quartier de la Joliette où nous voyons ces dernières années exploser la violence sociale : nous avons maintenu les projections (gratuites, évidemment) et les ateliers cinématographiques argentiques et numériques avec une création collective réalisée par les jeunes habitants du quartier Massabo et les jeunes réalisateurs qui aujourd’hui font vivre le lieu. Nous voulons continuer à imaginer un échange et un équilibre au quotidien entre soutien à la création et action publique de proximité. Un geste vital, à proprement parler.
— la création d’une histoire du « cinéma hors capital(e) » avec la constitution d’un outil de sauvegarde et de numérisation des films (scanner numérique 4K, soutenu par l'Etat, la Région Sud et la Ville de Marseille). L’histoire du cinéma de cette région s’écrit avec ses auteurs mêmes, la richesse qu’implique cette transmission d’une mémoire se travaille avec les éditions commune au sein de la collection de livres-DVD éponyme.
Parmi les 150 films qui ont été soutenus depuis le début de notre action voyez le répertoire en ligne, un grand nombre s’est trouvé sélectionné en festivals internationaux. Nous revendiquons de ne pas pratiquer de sélection : tout film, tout auteur d’où qu’il vienne, peut être accueilli au Polygone, offrant ainsi au public une diversité des formes et un foisonnement sans pareil. Tous les films ont d’abord été projetés dans notre cinéma de la Joliette.
Film flamme, c’est aussi une école “non-alignée” qui permet à de jeunes auteurs et techniciens de se former, de pouvoir ensuite travailler pour d’autres structures de productions, d’autres réalisateurs. Cette dynamique de qualification et de valorisation est réellement porteuse d’emplois, à court, moyen et long terme car elle fait exister dans la région un vivier de créateurs et techniciens à même de créer une dynamique de production. Elle correspond concrètement à la réalité de l’économie montante du cinéma et de l’audiovisuel qui voit, avec la démocratisation des outils, émerger un peuple de cinéastes.
Vous pouvez retrouver ici l'archive de l'ancien site Film flamme, avec de nombreux textes, des infos sur les cinéastes et leurs films, des documents... ou consulter ci-contre le répertoire des films soutenus ou lire ci-après un bref retour sur l’expérience de Film flamme./size
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Film flamme est une association loi 1901 créée en 1996 à Marseille par Jean-Paul Curnier (écrivain et philosophe), Jean-François Neplaz (cinéaste), Gaëlle Vu (productrice et cinéaste) et Rémy Caritey (photographe et cinéaste), et fondée sur leur pratique cinématographique singulière de création et de recherche. D’autres artistes de diverses disciplines les ont rejoints depuis, avec le cinéma pour langage commun : plasticiens, photographes, musiciens, écrivains, gens de théâtre... Film flamme entretient des liens constants avec l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, le Maroc, l’Algérie, d’échanges et de soutiens communs aux films de création sur des bases inter-régionales. Depuis trois ans, se met en place un changement de génération qui renouvelle l’expérience unique de Film flamme: Nicola Bergamaschi, Cyrielle Faure, Martine Derain, Claudia Mollese, Clémentine Mendy, Séverine Préhembaud, Raphaëlle Paupert-Borne et Matti Sutcliffe font aujourd’hui vivre le lieu, toujours accompagnés de Jean-François Neplaz, Aaron Sievers, Julien Girardot et Céline Bellanger.
En 2001, la décision de s’implanter durablement pour disposer des moyens de la création cinématographique se traduit par la création du Polygone étoilé. Salle de cinéma au cœur d’Euroméditerranée, c’est un ensemble technique de réalisation cinématographique entre chimique et numérique professionnel. Les premières résidences cinéma de France sont lancées…
En 2002, les ateliers 16mm initiés en 1997 et destinés aux habitants sont développés. La Subtile Mémoire des Humains du Rivage, série de films en 16mm commencée se perpétue depuis.
> Depuis 2016 et sous l’impulsion de Claudia Mollese, de nouveaux ateliers à destination des enfants ont donné lieu à quatre courts métrages de fiction.
En 2003, pour offrir une alternative concrète aux artistes attirés par l’expression cinématographique, Film flamme décide d’accompagner les cinéastes qui ne trouvent pas de producteurs afin qu’ils puissent approfondir leur démarche. Parallèlement, Film flamme accueille au Polygone étoilé le distributeur parisien Shellac qui s’y développe en créant Shellac-sud, producteur indépendant et éditeur de DVD.
> En 2013, Shellac-Sud fête ses dix ans, devenu le plus dynamique producteur de la région. Plusieurs auteurs régionaux ont ainsi pu bénéficier d’une distribution nationale. En 2014, Shellac-Sud assure la programmation du Gyptis, salle de cinéma de la Belle de Mai et ouvre une seconde salle, La Baleine, en 2019.
En 2004, en partenariat avec IpotesiCinema (École de cinéma liée à la Cineteca de Bologne) la première Semaine Asymétrique est créée pour que les cinéastes désireux de tisser des liens parallèles et indépendants au marché du cinéma, puissent échanger et débattre en public de leur création.
> Elle est exportée en mai 2009 à la Villa Médicis à Rome et organisée par des cinéastes italiens, en mai 2010 à Bruxelles en partenariat avec le cinéma Nova et des cinéastes belges, en 2012 dans les régions voisines (Hérault, Rhône, Ardèche). Elle réunit chaque année plus de 60 cinéastes et des centaines de spectateurs. En 2018, elle a été mise en œuvre par un collectif de jeunes auteurs, spectateurs et cinéastes réguliers des années précédentes. En 2019 et 2020, des Week-end frénétiques ont pris la suite, le temps de retrouver nos forces après de rudes batailles pour la continuité de notre projet…
En 2005, Film flamme ouvre sa salle de projection à toutes les associations qui souhaitent diffuser et programmer.
> Depuis, plus de 30 associations différentes ont programmé régulièrement ou irrégulièrement des films au Polygone étoilé.
En 2005, Film Flamme distribue en salles le long métrage La Maison de Mariata, de Gaëlle Vu et Mariata Abdallah. Le film a été numérisé au format 2K dans un laboratoire suisse et transféré en 35mm. Une première technique en PACA.
> La Maison de Mariata est le premier film de l’histoire dont une Comorienne est l’auteur. En 2007, pour accueillir des cinéastes qui souhaitent travailler à Marseille, Film flamme lance les Résidences Lignes d’erre mettant à disposition de ceux-ci deux appartements situés au cœur de Marseille en complément des outils de production du Polygone étoilé. Partenariat avec l’association Brouillard Précis.
> Plus de 20 cinéastes accueillis chaque année depuis cette date.
En 2007, Film flamme produit la restauration du film retrouvé de Marc Scialom, Lettre à la prison (tourné à Marseille en 1969).
> Première restauration numérique réalisée à la Cineteca de Bologne sous la direction de Jean-François Neplaz. En 2007 le fillm obtient un prix du GNCR au FID Marseille. En 2008-2009 il sort en salle distribué par Shellac-Sud. En 2012 il est projeté au Museum Of Modern Art (New York.)
En 2009, le fillm réalisé par Aaron Sievers Flacky et camarades est monté à partir de travaux de stagiaires de l’éducation populaire tournés à la fin des années 70, et restauré à la Cineteca de Bologne.
> En 2010 le film obtient le prix du Patrimoine immatériel au Festival Jean Rouch (Bilan du film ethnographique). En 2013 il est programmé à la Cinémathèque Française à Paris. En 2016, il est projeté à la fois aux Etats généraux du documentaire de Lussas et en Corée du Sud, dans le cadre de l’Intangible Heritage Film Festival...
En 2010, en partenariat avec les éditions commune, Film flamme lance une collection de livres DVD
> En 2014 le numéro 3 de la collection Cinéma hors capital(e) : « Je t’ai dans la peau de Jean-Pierre Thorn » est présenté à la Cinémathèque de Toulouse, puis à Paris, permettant la ressortie du film homonyme (tourné à Marseille en 1988). Il est exceptionnel qu’un travail théorique et historique venu de province, provoque un événement de ce genre dans le milieu du cinéma. En 2016, le numéro 6 est consacré à Bruno Muel, cinéaste essentiel et trop peu connu des années 60/70.
En 2011, un inventaire de 25 espaces expérimentaux en Europe établi par la DRAC Rhône-Alpes consacre le Polygone étoilé comme unique lieu remarquable en PACA.
> Livre-guide, Kinetica, lieux d’expérimentations cinématographiques en Europe est la réponse du Gran Lux, friche artistique installée à Saint-Étienne et animée par des passionnés de cinéma - à la demande du ministère de la Culture et de la Communication de mieux faire connaître les lieux d’expérimentations cinématographiques.
En 2012, Tuk Tuk, film de fiction de Kiyé Simon Luang, tourné en S16 mm au Laos par une équipe technique entièrement formée à Film flamme, produit par Shellac-Sud, est diffusé sur ARTE, en 2014 il est sélectionné au festival de Luang Prabang en tant que film laotien.
> En 2018, Kiyé Simon Luang tourne son prochain long métrage, toujours produit par Shellac. Sortie en 2020 et sélection au FID Marseille, Festival d'Auch, Doc Lisboa…
En 2013, la double spécificité de Film flamme – l’expérience des résidences de création pour des cinéastes et l’action de proximité – lui permettent de jouer un rôle remarqué lors de l’année de la Capitale Européenne de la Culture. Film flamme organise à La Ciotat, dans le programme des «Quartiers créatifs», résidences de création cinématographique qui voient une dizaine d’auteurs réaliser des films tournés en S16mm avec la libre participation d’habitants. Une publication importante témoigne de cette expérience, du dialogue critique avec les institutions, de la place des artistes et de celle des habitants, c’est le livre « Prolongé d’un rien » aux éditions commune.
> Depuis 2013, plusieurs des films produits dans ce cadre ont été diffusés en France, en Belgique et en Italie (notamment à la Casa del Cinema à Venise, en écho à la Biennale d’architecture).
En 2014, le MUCEM, Musée national à Marseille, présente « Pour autant qu’un musée... » un film de Martine Derain et Jean-François Neplaz dans le cadre de l’exposition marocaine Passerelle artistique-Étrange paradoxe. Durant l’été, 60 000 spectateurs voient l’exposition ce qui permet d’estimer que ce film, qui n’entre pas dans les chiffres du CNC, a eu plus de spectateurs que bien des sorties en salle... En 2016, c’est « Alger-Constantine », de Raphaëlle Paupert-Borne, qui a été visible dans l’exposition Made in Algéria, et toujours des milliers de spectateurs…
En 2015, Film flamme accueille les Assises Nationales de la Création Cinématographique, qui réunit pour la première fois « en province » les associations nationales de réalisateurs.
En 2016, Film flamme poursuit à Port-de-Bouc une « épopée collective de création», initiée en 2015, et inscrit ainsi son action à l’échelle de la Métropole.
2017-2022, poursuite de la transmission du projet et du lieu, élaboration d’un nouveau fonctionnement et d’un nouveau projet économique mais continuité du geste et de l'histoire.